Le remplacement chez Ramsay
Les remplacements peuvent être un bon moyen d’appréhender l’exercice libéral en clinique, mais nécessite de respecter certaines conditions. Qui peut remplacer ? Quelle est la durée autorisée ? Quelles responsabilités pour le médecin remplaçant ? Réponses.
Qui peut remplacer ?
Tout praticien inscrit à l’Ordre
Tout praticien peut se faire remplacer de façon temporaire, par un confrère de la même spécialité inscrit au tableau de l’Ordre des médecins. En effet, pour chaque remplacement en cours, le praticien remplaçant doit présenter une attestation d’inscription au tableau de l’Ordre des médecins délivrée par le Conseil Départemental de sa résidence professionnelle.
Les étudiants en 3ème cycle
Les étudiants en 3ème cycle d’étude peuvent également effectuer des remplacements sous certaines conditions :
- L’interne doit avoir suivi et validé la totalité du deuxième cycle des études médicales en France ou être titulaire d’un titre sanctionnant une formation médicale de base équivalente.
- L’étudiant doit aussi, selon les différentes spécialités, avoir validé un certain nombre de semestres de son troisième cycle d’études médicales et être titulaire d’une licence de remplacement délivrée par l’ordre des médecins.
Demande de remplacement et durée
Les démarches pour le remplacé
Le médecin souhaitant être remplacé doit effectuer une demande de remplacement auprès du Conseil de l’Ordre en se munissant de la licence de remplacement du candidat remplaçant.
C’est le médecin remplacé qui reçoit la notification de la décision et l’adresse à son remplaçant.
La durée
Après sa validation, le remplacement est accordé pour une durée de 3 mois. Il est renouvelable aux mêmes conditions et pour la même durée que la demande initiale. Le Conseil Départemental et les instances (ARS) sont informés par l’Ordre des médecins des remplacements en cours, de leur durée ainsi que des identités des médecins remplaçants. Ces démarches sont faites par ces différentes instances, elles ne relèvent donc pas du rôle du médecin remplacé ou remplaçant.
Pour les internes pratiquant des remplacements, le Code de la Santé Publique indique la période maximale de remplacement autorisée. Elle varie de 3 à 5 ans, selon la durée de la spécialité médicale préparée.
Un délai de 3 ans peut être ajoutée à cette durée, correspondant au délai maximal pour effectuer la soutenance de sa thèse.
- 2 cas de figures existent pour l’extension de l’autorisation de remplacement par les Conseils Départementaux :
- Lorsque l’étudiant justifie, par une attestation du directeur de l’UFR, du report de la date de soutenance de thèse initialement prévue.
- Lorsque le médecin a demandé son inscription au Conseil de l’Ordre dans le mois suivant son obtention du diplôme de Docteur en médecine.
Quelles responsabilités ?
Une responsabilité pénale personnelle
- Quel que soit le contrat de remplacement, le médecin qui remplace engage sa responsabilité pénale personnelle.
- Si une infraction pénale est commise dans le cadre de son remplacement, chaque remplaçant peut être poursuivi s’il a commis une infraction pénale telle qu’une violation du secret professionnel ou une prescription de faux certificats par exemple.
Une responsabilité civile professionnelle
- Le remplaçant est le seul responsable de ses fautes et a l’obligation légale de souscrire une assurance garantissant sa responsabilité civile (article L. 1142-2 du Code de Santé Publique).
- Il est très fortement recommandé, aux médecins remplacés, de s’assurer que le remplaçant est assuré pour la responsabilité civile professionnelle, avant le début du remplacement prévu.
Les avantages et inconvénients du remplacement
Les avantages du remplacement |
Les inconvénients |
Décharge des démarches administratives | Pas de patientèle propre |
Mobilité avant de s’installer définitivement | Rétrocession des honoraires du médecin remplacé |
Choix de la période d’exercice | Renouvellement de la demande tous les 3 mois |
Compléter sa période d’apprentissage | |
Avantage financier en bénéficiant du régime simplifié des médecins remplaçants (taux de cotisation fixé à 13,3% jusqu’au seuil de 19000€/an) |