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Améliorer la prise en charge des métastases vertébrales

20 mars 2023 / Temps de lecture 4 minutes

Un essai clinique va débuter pour évaluer l’efficacité d’une nouvelle stratégie thérapeutique dans le traitement des métastases vertébrales.

Améliorer la prise en charge des métastases vertébrales
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Il existe deux grands stades de cancer : les formes locales ou localement avancées, et les formes métastatiques. « Pour ces dernières, le traitement se fait le plus souvent par chimiothérapie ou immunothérapie. Mais une complication fréquente est la survenue de métastases vertébrales, qui entraînent des risques de compression et de fracture des vertèbres », explique le Docteur Adrien Paix, oncologue radiothérapeute au Centre de Radiothérapie de Bobigny (Ramsay Santé). Alors que la séquence traditionnelle de prise en charge comprend une chirurgie suivie d’une radiothérapie, le Dr Paix mène un essai clinique visant à examiner l'efficacité d’une irradiation dite « stéréotaxique », avant la chirurgie.

 

Une radiothérapie plus précise et plus courte

« Une radiothérapie est généralement pratiquée après la résection chirurgicale d'une lésion métastatique de la colonne vertébrale afin de diminuer le risque de récidive », détaille le Dr Paix. Les séances d’irradiation sont quotidiennes durant 2 à 3 semaines. Néanmoins, les récidives restent fréquentes. Autre problème : la radiothérapie ne peut débuter avant la cicatrisation complète, laissant le patient sans traitement actif (chimiothérapie ou immunothérapie) durant au moins deux semaines.

La radiothérapie stéréotaxique est plus précise que la radiothérapie conventionnelle et permet ainsi de délivrer de plus grandes doses d’irradiation. « Grâce à cette plus grande efficacité sur les métastases, on peut limiter le nombre de séances et le retraitement en cas de récidive est facilité », précise le Dr Paix. Le recours pré-opératoire à la radiothérapie stéréotaxique permettrait en outre de diminuer le délai sans traitement actif car la chirurgie peut être pratiquée quelques jours seulement après l’irradiation.

 

Un traitement plus efficace avec moins de récidive

« Nous menons actuellement une évaluation de la faisabilité de cette procédure afin de vérifier que son efficacité est au moins équivalente à la démarche de référence », poursuit le praticien-chercheur. Cette étude, menée en collaboration avec le service de neurochirurgie de la Fondation Rothschild, se déroulera sur une période de 2 ans. Le premier patient devrait être inclus au cours de l’été.

« Nous pensons obtenir des résultats positifs avec, à la clé, un traitement plus efficace et moins de récidive. Une fois ces résultats obtenus, nous espérons poursuivre nos recherches par un essai de plus grand ampleur et peut-être, à terme, changer les pratiques, déclare le Dr Paix, avant de conclure : Nous avons reçu le concours financier et logistique de la Direction Recherche et Enseignement. Alors que nous sommes surchargés par l’activité médicale, ces aides aux démarches administratives et réglementaires constituent un énorme gain de temps. »

 

Cette étude est soutenue par la Direction Recherche et Enseignement de Ramsay Santé.