Une anesthésie classique compte 3 catégories de médicaments :
Des produits qui font dormir les patients ;
Des médicaments antalgiques, le plus souvent des opioïdes (dérivés de la morphine) ;
Des médicaments qui empêchent de bouger.
En étant anesthésiés, les patients sont inconscients, y compris en ce qui concerne le processus de la douleur, qui implique la conscience. Une anesthésie comportant de la morphine augmente le risque que les patients en aient davantage besoin par la suite pour soulager la douleur.
Et si les médecins faisaient en sorte de ne pas initier ce phénomène lors de l’anesthésie ? C’était l’idée de départ du Dr Vincent Collange, qui pratique depuis plusieurs années une technique d’anesthésie sans opioïdes (famille de médicaments dont fait partie la morphine).
De l’idée au projet de recherche, il n’y a qu’un pas, franchi par l’anesthésiste-réanimateur et chercheur, en collaboration avec plusieurs confrères du Médipôle et soutenus par le Groupe Ramsay. Objectif : comparer la technique anesthésique sans opioïdes avec la méthode classique et évaluer ses bénéfices pour les patients. 160 d’entre eux se sont portés volontaires, répartis en deux groupes. Le premier, bénéficiait de la technique d’anesthésie classique, avec de la morphine ; le second, de la technique privilégiée par le Dr Collange, sans opioïdes.
Résultats ? « Il n’y a pas de différence significative entre les deux groupes. Ce qui signifie que la nouvelle technique n’est pas inférieure à la technique de référence : c’est une bonne nouvelle. »
Les résultats de cette étude ont été publiés dans une revue scientifique en 2024, officialisant ainsi des travaux de recherche de longue haleine.