5 à 10% des femmes seraient atteintes d’endométriose. Une pathologie aux nombreux impacts sur leur qualité de vie. Dans certains cas et en dernier recours, une intervention chirurgicale est recommandée : l’hystérectomie (ablation totale de l’utérus par laparoscopie ou coelioscopie).
Une opération courante en France, mais particulièrement complexe en raison des risques de complications. Notamment lorsqu’elle est pratiquée dans le cadre d’une endométriose infiltrante profonde qui atteint des organes tels que la vessie, l’intestin ou les uretères.
Une solution face à ces risques : l’hystérectomie assistée par robot, régulièrement pratiquée par le chirurgien gynécologue Pr Pierre Collinet depuis 2007. Pour que cette technique ait lieu, 3 éléments doivent être réunis : le robot en lui-même, constitué d’un chariot avec des bras articulés ; une colonne de coelioscopie comportant un écran d’imagerie ; et la console du chirurgien qui lui permet d’opérer en 3D.
Mais l’hystérectomie assistée par robot permet-elle des gestes plus précis et offre-t-elle des meilleurs résultats chez les patientes atteintes d’endométriose, par rapport à l’hystérectomie classique ? Il manque encore des preuves concrètes et irréfutables de son efficacité.
C’est pourquoi le Professeur Collinet mène son projet d’étude, afin de comparer et d’évaluer les deux types d’intervention pour traiter l'endométriose infiltrante profonde, mais aussi pour évaluer la qualité de vie des patientes par la suite.