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Mitraclip : des chercheurs testent une procédure plus efficace

3 octobre 2023 / Temps de lecture 4 minutes

Pour que la pose du Clip Mitral soit plus efficace, des chercheurs étudient l’intérêt de prendre des mesures hémodynamiques pendant la procédure.

Mitraclip : des chercheurs testent une procédure plus efficace
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La valve mitrale, située dans le cœur gauche, dispose de deux feuillets. Lorsque ces derniers ne sont plus en contact, la valve devient incontinente, occasionnant un reflux de sang et des troubles cardiaques. Pour traiter la valve incontinente, la chirurgie est possible, sauf pour certains patients : ceux pour lesquels le risque chirurgical est considéré comme trop élevé.

C’est à eux que d’adresse la technique du Mitraclip, consistant à poser des clips sur les feuillets de la valve pour les rapprocher et réduire la fuite ou la supprimer. Le geste est réalisé sous anesthésie générale, et guidé par une échographie transœsophagienne.

 

Un complément à l’échographie

« Nous sommes rendu compte que l’échographie ne donnait pas toujours des résultats satisfaisants malgré sa précision, qu’un écoulement pouvait persister lors du premier contrôle alors que les données échographiques étaient favorables pendant la procédure. D’où l’idée de prendre des mesures hémodynamiques pendant la pose, en plus de l’échographie », explique le Dr Didier Champagnac, cardiologue à Médipôle Lyon-Villeurbane.

Ce protocole fait l’objet d’une étude démarrée en 2020, à laquelle 38 patients participent. Lors de la procédure, les médecins placent un cathéter (dans le poignet en général) avec un capteur pour mesurer la pression artérielle sanglante, et un autre, par la veine fémorale, pour mesurer la POG (pression de l’oreillette gauche). Les mesures sont enregistrées au début de la procédure, au milieu et à la fin de celle-ci.

« Si on voit les pressions OG diminuer et la pression systémique augmenter quand on ressert le clip, on sait qu’on est efficace. Au contraire, si la pression ne bouge pas, ou très peu, on peut penser qu’on l’est moins. Parfois, les mesures sont cohérentes avec l’échographie (les pressions s’effondrent et à l’échographie, on voit en effet qu’il y a moins de flux), mais il arrive qu’il y ait des incohérences entre les deux techniques. Il faut donc se demander : quelle donnée est la plus pertinente dans ces cas ? », précise le Dr Champagnac. Les patients sont suivis à 3 mois avec un contrôle échographique, et à 6 mois avec une analyse clinique et un questionnaire de qualité de vie.

Les mesures hémodynamiques perprocédure peuvent-elles augurer de bons résultats à 3 mois, à 6 mois ? Les données de l’étude sont en phase d’analyse et pourront bientôt être divulguées.

 

Un projet soutenu par la Direction Recherche et Enseignement Ramsay Santé.