Les implants auditifs ont bouleversé la vie des personnes atteintes de surdité bilatérale, un handicap sensoriel facteur d’isolement. Ces dispositifs sont introduits chirurgicalement sous la peau derrière l’oreille et ils permettent de prendre la place des structures dysfonctionnelles de l’oreille.
Il n’y a pas de limites d’âge pour la pose d’implants auditifs : les ORL les proposent dès le plus jeune âge pour permettre aux enfants de suivre la scolarité la plus normale possible, mais aussi chez les plus âgés qui tendent à s’isoler socialement lorsque les prothèses auditives sont insuffisantes à compenser leur surdité.
Une limitation des possibilités d’IRM
Mais lorsque des implants ont été posés, il devient plus délicat par la suite de réaliser des examens d’imagerie par IRM (1). La présence d’implants auditifs peut diminuer la qualité des IRM cérébrales en déformant les images (2) ou en générant des zones d’ombre (3).
Or, que ce soit chez les plus jeunes pour surveiller les pathologies de l’oreille ou chez des plus âgés en cas de lésions cérébrales (un AVC par exemple), désormais les IRM font partie des prescriptions usuelles. Alors comment traiter la surdité sans pour autant se priver de réaliser des examens d’imagerie indispensables ?
Réduire le risque d’interférences
Le Dr Arnaud Devèze, ORL à l’Hôpital Clairval (Ramsay Générale de Santé, Marseille, France), travaille depuis plusieurs années sur des protocoles de recherche afin de réduire le risque d’interférences liés aux implants auditifs lors d’examen IRM en améliorant le matériel utilisé, en proposant de nouvelles techniques de chirurgie et en interagissant avec les radiologues pour mieux calibrer spécifiquement les machines utilisées (4).
Références
1) Steinmetz C, Mader I, Arndt S, Aschendorff A, Laszig R, Hassepass F. MRI artefacts after Bonebridge implantation. Eur Arch Otorhinolaryngol. 2014 Jul; 271(7):2079-82. DOI : 10.1007/s00405-014-3001-y.
Cette étude est soutenue par la Direction Recherche et Enseignement de Ramsay Générale de Santé.