Le syndrome dysexécutif (SD) concerne certains personnes victimes d’AVC ou de traumatismes crâniens, mais également des patients atteintes d’autres pathologies neurologiques. Le tableau clinique comporte des altérations de l’attention, de la mémoire d’action, de l’orientation dans le temps et l’espace et même de l’organisation de tâches. Sa prise en charge demeure pauvre avec uniquement une rééducation de l’écriture (« papier/crayon »).
Une thérapie par le jeu
Le docteur Michèle Timsit-Bonnet, médecin physique à la Clinique Provence Bourbonne (Ramsay Générale de Santé, Aubagne, France), a donc voulu développer une nouvelle technique de rééducation, à travers l’utilisation d’un serious game. « L’idée était de trouver une méthode à bas coût, avec moins de ressources humaines pour un accès facilité dans les centres de rééducation », précise le médecin.
Cette étude multicentrique se fera de manière prospective en comparant les résultats du serious game aux techniques classiques sur des patients cérébrolésés. Le serious game permet une immersion totale dans une histoire, permettant aux patients de transférer leurs acquis dans la vie quotidienne. « L’histoire va durer 12 heures au total. Séquencée en séances de trente minutes, le récit incite le patient à retrouver des amis sur une île. Il y a des rencontres et des missions à réaliser ».
L’évaluation se fera au long de l’étude, avec des échelles objectives validées sur les différents symptômes. « Les patients accueillent cela très volontiers, car ils ont plus l’impression de jouer que de suivre une rééducation ».
Cette technique, très appréciée des patients, a de beaux jours devant elle. Grâce à elle, de nouveaux axes de recherche, comme la rééducation à domicile, pourront être envisagés.
Référence
Cette étude est soutenue par la Direction Recherche et Enseignement de Ramsay Générale de Santé.