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Une découverte surprenante dans le traitement du cancer colorectal

29 janvier 2021 / Temps de lecture 2 minutes

Un chercheur du Groupe Ramsay vient de publier le résultat de ses recherches sur le traitement du cancer colorectal métastatique. Selon lui l’existence d'un gène muté, présent chez la moitié des patients, ne serait plus une contre-indication systématique aux traitements ciblés, complémentaires aux chimiothérapies.

Une découverte surprenante dans le traitement du cancer colorectal

Publiée le 16 septembre, l’étude pilote du Dr Mohamed Bouchahda, cancérologue à la clinique du Mousseau (Ramsay Santé, Evry, France), a fait grand bruit. Le chercheur s’est intéressé au statut de mutation d’un gène nommé « RAS » chez des patients atteints de cancer colorectal métastatique (CCRm).

 

 

RAS muté ou non muté

Dans près de la moitié des CCRm, le gène RAS est muté. Cette mutation est associée à une inefficacité des anti-EGFR, des traitements (ciblés) qui ciblent des molécules spécifiques présentes à la surface ou à l'intérieur des cellules cancéreuses, et complémentaires à la chimiothérapie. Alors qu’ils apportent un bénéfice clinique important, seuls les patients porteurs d’une tumeur avec des gènes RAS non-mutés peuvent en bénéficier.

« Le statut de mutation du gène RAS est donc un critère essentiel dans le choix de traitement des patients atteints d’un CCRm », précise le Dr Bouchahda.

 

Tumeur solide et biopsie liquide

Chez un groupe de patients (multi-traités) porteurs d’une tumeur colorectale métastatique dont les gènes RAS de la tumeur solide sont mutés, le chercheur et son équipe ont fait pratiquer des biopsies liquides (ensemble d’examens sanguins). L’objectif : tester le statut RAS dans le sang. « Sur 16 patients ayant une tumeur solide aux gènes RAS-mutés, 9 avaient une absence de mutation RAS dans l’ADN tumoral circulant dans le sang », commente le chercheur.

Le groupe de patients ainsi identifié a ensuite été traité par un anti-EGFR (Cetuximab) associé à une chimiothérapie. « Nous avons obtenu de bons résultats ! Similaires à ceux des patients avec un statut RAS non muté  dans la tumeur solide », déclare le cancérologue, enthousiaste.

 

Une lueur d’espoir

Afin d’approfondir ces résultats encourageants, une étude de grande ampleur est en cours de préparation. Elle pourrait « offrir une option thérapeutique prometteuse aux patients souffrants de CCRm avec une mutation RAS dans la tumeur mais non dans une biopsie liquide », résume le Dr Bouchahda.

Et de conclure : « Cela représente un espoir pour ces nombreux patients exclus des traitements ciblés, en plus de bousculer l'état des connaissances sur le sujet ».

 

 

Cette étude clinique pilote a reçu un soutien de la part de :

  • La Direction Recherche et Enseignement de Ramsay Santé